11 octobre 2005

 

Domenech à la veille de l'hallali.

Ils aiguisent leurs couteaux. Ils attendent le moment propice pour sonner l'hallali. Ils n‘en peuvent plus de se retenir…

Ils? Les membres de « la grande famille du football », joueurs, entraîneurs, journalistes, supporters et jusqu’au Président de la fédération: tous ceux qui ne peuvent plus supporter le sélectionneur national, Raymond Domenech.

Le souvenir du traitement infligé à Aimé Jacquet alors que celui-ci construisait la meilleure équipe jamais vue dans ce pays leur a imposé le silence pendant plus d’un an. Mais on sent bien que cela ne va pas durer. Dès demain la chasse est ouverte, quelque soit le résultat du match contre Chypre. Si l'équipe de France est éliminée, l'affaire sera vite entendue, l'astrologue à crampon sera crucifié sur place. Mais si elle se qualifie, ce ne sera pas beaucoup mieux. Les joueurs emblématiques, à commencer par Thuram, ont bien fait comprendre qu’ils n’appréciaient pas les méthodes de Domenech, pour Michel Platini, vice-président de la FFF, « depuis un an, on ne construit rien » , quant aux 60 millions de sélectionneurs qui composent le public à défaut de l’équipe, difficile de les imaginer extatiques devant leur télé après une victoire 1-0 contre Chypre…

Il faut dire que rien n’aura été épargné aux amateurs de football. Résultats pitoyables, spectacle consternant, fâcherie avec des joueurs vedettes, sélection incompréhensible de seconds voire de troisièmes couteaux, coups tactiques miteux…. Et le tout sur fond de déclarations humoristiquo-provocatrices qui ont rappelé à ceux qui traitaient Aimé Jacquet, Roger Lemerre et Jacques Santini d’autistes qu’être doué pour la communication est une qualité bien secondaire.

Vous l’avez compris, il faut me compter parmi les « ils »… Je viens simplement d’anticiper de quelques heures le débat que ne manqueront pas de lancer les journaux.


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