17 septembre 2006

 

Démonstration par l'absurde

A l'occasion d'une réflexion sur les rapports entre religion et raison, le Pape Benoit XVI a affirmé que l'Islam avait un problème avec la violence.

Indignés, les islamistes du monde entier ont entrepris de nous démontrer à quel point Benoit XVI se trompe. Et ils ne reculent devant rien pour nous convaincre:
Et bien entendu, le politiquement correct exige que le Pape s'excuse, contrairement aux auteurs des crimes susmentionnés.

Quand cessera cette farce?

Add: Quelle gaffe! J'ai oublié la phrase magique "l'islamisme n'a rien à voir avec l'Islam." Je suis passé proche d'une fatwa bien méritée!
Lire la suite

16 septembre 2006

 

Battre Fabius

Le débat interne du PS ce matin à Lens mérite une longue analyse. J'essaierai de m'y atteler pendant le week-end. Mais dès à présent, je crois qu'on peux décerner le prix du plus démago à Laurent Fabius, imbattable. Mensonges, cynisme, clientelisme, amalgames... Rien ne manquait dans sa performance de ce matin. Chaque phrase était une perle.

Aujourd'hui je n'en citerai qu'une seule, l'une des plus anodines, l'une de celles qui ne seront pas reprises par les média. A propos du financement des nouvelles missions assignées au département par la loi de décentralisation, Fabius déplore le retard dans le transfert des fonds censés permettre l'accomplissement de ces missions, et, s'adressant au président du département en question déclare:

"Ce n'est pas l'Etat qui vous doit 68 Millions d'Euro, c'est le gouvernement."

Ce type mérite un mépris total.

Les socialistes ont pour leitmotiv "battre Sarkozy"En tant qu'opposition démocratique c'est en effet un objectif légitime et sain. Mais en tant que citoyens Français ils peuvent rendre un immense service au pays lors de leur primaire: battre Fabius.
Lire la suite

11 septembre 2006

 

Un plagiat pas très discret

Un bon dessin de presse vaut tous les éditoriaux du monde. C'est ce que je me suis dit en voyant le dessin ci-dessous dans le monde daté d'aujourd'hui, date anniversaire des attentats à New York.
Mais ce dessin avait un air de déjà vu...

La veille j'avais en effet parcouru d'un oeil distrait une série de dessin de presse sur le 11 septembre regroupés sur un excellent site. Et voilà ce que j'y avais notamment vu:


Le style et la signature ne sont pas identiques... Et pour cause, ce "deuxième" dessin a été publié dans un journal de Detroit il y a plusieurs années. Hum...

Pas glorieux!

Le gag c'est que c'est grâce à un portfolio du Monde que j'ai trouvé le site regroupant les dessins de presse!

Lire la suite

08 septembre 2006

 

L’avant-garde de la bêtise

Le débat sur la fusion GDF-Suez s’est ouvert hier à l’Assemblée. L’opposition a décidé d’en faire un cheval de bataille. C’est son rôle et, si cela correspond à des convictions réelles, c’est même son devoir. Malheureusement, quoiqu’on pense de cette fusion, la méthode choisie, l’obstruction parlementaire, est choquante.

Autheuil a bien décrit les stratagèmes qui seront mis en œuvre par les deux groupes de gauche et surtout a rappelé que le Président de l’Assemblée disposait de bien des pouvoirs pour contourner cette obstruction parlementaire. Son article permet de relativiser le pouvoir de nuisance de ceux qui jouent à l’obstruction. C’est utile.

Mais cela n’excuse en rien la bêtise de cette attitude. Pour en mesurer l’ampleur il suffit de jeter un œil sur quelques uns des 137 629 amendements déposés. Ils sont disponibles ici.

J’en ai trouvé deux qui valent leur pesant de cacahuètes :


1. Les amendements 115488 à 119425 déposés par les membres du groupe communiste. Ils concernent l’article 16 du projet de loi qui prévoit un délai maximal de 6 mois pour l’élection des représentants des salariés au CA.

Le 115488, déposé par M. Paul, vise à raccourcir ce délai à 180 jours.
Le 115489, déposé par M. Asensi est identique.
Etc…
Le 115509, déposé par M. vaxès est identique.

Puis,
Les amendements 115510 à 115531 déposés respectivement par les mêmes, visent à raccourcir ce délai à 179 jours.
Les amendements 115532 à 115553 déposés respectivement par les mêmes, visent à raccourcir ce délai à 178 jours.
Etc…
Les amendements 119404 à 119425 déposés respectivement par les mêmes, visent à raccourcir ce délai à 2 jours.

Comme c’est intelligent… On imagine avec délice les chaudes félicitations reçues par le brave conseiller parlementaire du groupe PC qui a eu une aussi bonne idée.


2. Les amendements 85990 à 88079, déposés eux aussi par les membres du groupe communiste (quelle surprise…)

Ces amendements visent à créer une exception à l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité pour toutes les communes qui ont la chance d’être situées dans la circonscription d’un coco. Bien entendu il y a un amendement par commune, ou plutôt 22 par commune car il y a 22 députés communistes (écrire cette phrase au présent… en 2006…) Marcillat-en-Combraille mérite ses 10 minutes de débat au parlement au moins autant que Flines-lez-Râches, Mehun-sur-Yèvre ou Porc-de-Bouc… Chez les communistes on ne transige pas avec l’égalité… du moins entre les membres du parti ! Car comment justifier l’inégalité avec les autres communes qui découlerait de ces amendements s’ils étaient adoptés ? S’agit-il d’une nouvelle version de la « double ration des cadres » ? La doctrine du Parti n’évolue pas vite.

Rien n’interdisait en effet aux députés de proposer des amendements concernant des communes hors de leur circonscription, puisqu’ils sont tous des « élus de la nation. » Les cocos ont donc raté une bonne occasion de déposer 36000 x 22 = 792 000 amendements ! Finalement, les conseillers parlementaires du Parti ne sont pas si futés.


Trêve de rigolade, tout cela est pathétique. Et le pire c’est que noyés au milieu de cette mer d’amendements imbéciles se trouvent sûrement quelques amendements qui mériteraient un débat approfondi… qui n’aura sans doute jamais lieu en raison de l’utilisation probable du 49-3. Voilà le beau résultat de l’obstruction parlementaire.

L’une des figures obligées de l’homme politique moderne consiste à donner des coups de menton en déplorant l’affaiblissement du parlement. Certains feraient mieux de se demander qui en est responsable.
Lire la suite

07 septembre 2006

 

Police montée: une bonne surprise

J'étais hier au Stade de France pour la revanche de la finale de la dernière coupe du monde. Bon match, bonne ambiance, belle victoire... bref, bonne soirée, mais ce n'est pas le sujet. A la sortie du stade j'ai été témoin d'une attitude étonnante et efficace des forces de police qui assuraient la sécurité aux abords du stade, voilà le sujet.

Alors qu'avec quelques dizaines d'autres supporters ravis, nous nous dirigions comme des moutons de Panurge vers le métro le plus proche. Nous fumes stoppés dans notre élan par un embouteillage de piétons. Tout le monde a rapidement compris que les forces de police avaient établi un barrage pour réguler le flux de piéton, un peu comme un feu tricolore qui passe successivement au rouge et au vert.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous découvrimes que cette action - par ailleurs totalement incompréhensible - était assurée par une petite dizaine de policiers à cheval!

J'avoue que quand j'ai vu cela je me suis d'abord dit "bah v'la aut' chose! kek' cé k'ce carnaval?" Mais j'ai vite changé d'avis.

La présence des chevaux a un triple intérêt:

D'abord un étonnant effet calmant sur la foule. Ceux qui ralaient avant de voir la police montée ce sont immédiatement calmés en se rapprochant, comme si la présence des animaux créait une situation pacifiée.

Ensuite le fait d'être à cheval confère une autorité et un charisme naturel aux policiers sans qu'ils aient besoin d'exhiber un gros flingue ou de risquer l'apoplexie en souffant dans un siffet. Ils dominent la foule, tout en apparaissant sympathique.

Enfin, c'est très économe puisqu'il suffit de 6 ou 7 policiers à cheval pour réguler une foule immense.

Bref, un excellente idée. Ce n'est certes pas comme ça que la police pourra gérer des émeutes en banlieue, mais pour les missions de canalisation d'une foule pacifique, c'est surement une idée à développer.

Lire la suite